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L'Homme qui rit - Film (2012)

Film de Jean-Pierre Améris Romance et drame 1 h 33 min 8 septembre 2012

En pleine tourmente hivernale, Ursus, un forain haut en couleur, recueille dans sa roulotte deux orphelins perdus dans la tempête : Gwynplaine, un jeune garçon marqué au visage par une cicatrice qui lui donne en permanence une sorte de rire, et Déa, une fillette aveugle.
Quelques années plus tard, ils sillonnent ensemble les routes et donnent un spectacle dont Gwynplaine, devenu adulte, est la vedette. Partout on veut voir « L’Homme qui rit », il fait rire et émeut les foules.
Ce succès ouvre au jeune homme les portes de la célébrité et de la richesse et l'éloigne des deux seuls êtres qui l’aient toujours aimé pour ce qu’il est : Déa et Ursus.

Film L'Homme qui rit - Film (2012)
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Qu'ils aillent au diable tous ceux qui critiquent ce film a cause de la présence de Depardieu! Comment juger un homme qui a perdu son fils, sans prendre conscience du talent qui boue en lui? Il y a bien longtemps que Depardieu a dépassé l'instant où il avait encore quoi que ce soit à prouver. Autant en terme de comédie qu'en ce qui concerne de manière générale son intellect, car beaucoup de personnes ignorent que pendant qu'il était derrière les barreaux, ils clamait les vers de Victor Hugo, et autres célèbre écrivains. Il est donc aisé de juger un homme a ses scandales médiatique, beaucoup plus que reconnaitre le talent qu'il a.

Maintenant que le coup de gueule a été poussé, je vais parler du film. Et j'insiste sur le film, n'ayant pas lu l'oeuvre d'Hugo, je ne pourrai pas faire de parallèle sur l'adaptation de l'oeuvre originale. Je peux cependant notifier le fait que la patte est bien intacte, car quoi qu'il en soit on reconnaitra aisément Hugo dans l'espoir du happy end, qu'il nous fait toucher du doigt sans nous laisser l'atteindre.

Nous voilà donc au coeur de l'histoire de Gwynplaine, Déa et Ursus, forains en galère face à la bourgeoisie qui ne représentera qu'un poison dans un monde qui au final était pur et heureux. Déa, aveugle, Gwynplaine, défiguré depuis l'enfance par un sourire nous rappelant un sourire de l'ange, et Ursus, homme qui traine sa chariotte et son loup dans le froid de village en village. Il recueille les deux enfants qui étaient perdu en pleine tempête de neige. Il les élève comme ses enfants, se bat pour leur bien être, jusqu'à ce qu'on entende les mots qu'on attendait de la part de Depardieu: "C'est mon fils, je l'accompagne." quand la garde royale vient chercher Gwynplaine sous les ordres de la duchesse. Déa, n'ayant connu que son père d'adoption et Gwynplaine, tombe amoureuse de l'homme qui sourit malgré lui, jusqu'à préferer s'empoisonner plutôt que de supporter l'homme qu'elle aime dans les bras d'une autre. "Complots" "manigances" et "manipulations", maitres mots régissant cette bourgeoisie vicieuse qui viendra a bout de ce trio qui fonctionnait tellement bien: le père nounours qui se bat comme un fauve pour eux, et le couple d'enfant qui s'aime mais ne sait que faire de cet amour qui a grandit en même temps qu'eux depuis leur enfance.

Il y a un moment clé du film selon moi, et ce point de vue justifie le coup de gueule du premier paragraphe: le monologue de Depardieu lorsqu'on lui fait croire à la mort de Gwynplaine. Plein d'émotions qu'il a du puiser dans son passé personnel, le regarder hurler au travers d'Ursus ce qui s'était réellement passé a été une bombe émotionnelle en plein milieu de mon salon pour moi. Du grand art.

Ensuite, au niveau esthétique, je dois avouer avoir visionné le making-of, et avoir découvert que tout avait été tourné en studio. Et en effet, ça se voit. Ca donne une impression de faux qui reste acceptable et peu être catégorisée comme esthétiquement intéressant. Et pour aimer le théâtre, j'avoue avoir été conquise par ce monde et ces costumes, maquillages mit en avant dans le village forain. Le théâtre est au centre de ce film, que ce soit au travers des mouvements de caméra, de regard caméra, de mise en scène des personnages se retrouvant régulièrement sur une scène (tous type confondu), le rythme de parole, le jeu des acteurs...

En bref, je recommande :)