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We’re All Going to the World’s Fair - Film (2021)

Tard par une nuit froide, Casey, une adolescente, est assise seule dans sa chambre mansardée, faisant défiler Internet sous les étoiles qui brillent et les posters qui recouvrent son plafond. Elle a enfin décidé de relever le World's Fair Challenge, un jeu d'horreur en ligne, et d'embrasser l'incertitude qu'il promet. Après l'initiation, elle documente les changements qui peuvent ou non lui arriver, ajoutant ses expériences au mélange de clips en ligne disponibles pour le monde entier. Alors qu'elle commence à se perdre entre le rêve et la réalité, une figure mystérieuse lui tend la main, prétendant voir quelque chose de spécial dans ses vidéos.

Film We’re All Going to the World’s Fair - Film (2021)
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Compliqué d'en parler sans passer pour un gros enfoiré qui n'aime/ne comprend rien tant tout ce que j'ai lu sur le film sont des reviews qui en font les éloges ou qui trouvent que la réalisatrice est un incroyable génie. Réalisé avec les moyens du bord, We're All Going to the World's Fair est passé par le festival de Sundance (et tout un tas d'autres) avant de sortir sur les grands écrans et directement en VOD. Tout le monde semble avoir adoré le film. J'admets m'être totalement fait chier à chaque minute passée devant mon écran.nnÇa parle d'une adolescente un peu solitaire et cheloue qui décide de participer à l'un des challenges un peu flippants qui trainent dans les recoins les plus sombres d'internet (un peu à la manière du Blue Whale challenge dont on entendait parler y a deux ans). Un challenge lancé par des gens aux cerveaux pas finis dont le seul but est de faire souffrir quelqu'un. Là, il est question de mater tout un tas de vidéos complètement bizarres (si j'ai correctement compris le concept, j'en suis pas si sûr). Une "plastic girl", un mec qui croit qu'une partie de Tetris est en train d'être jouée dans son corps... Casey filme sa progression dudit challenge et perd peu à peu le contrôle d'elle-même.nnC'est un hommage à l'univers des creepypastas, ARG et tout ce beau bordel franchement très intéressant auquel les vidéos Youtube (dont celles de Feldup) m'ont ouvert les portes.nnLe synopsis donne envie. C'est étrange. J'étais intrigué, et c'est en partie ce qui m'a donné envie de lancer le film. Ça avait l'air de donner quelque chose de différent de toutes les merdes "horrifiques" qu'on nous sert depuis des années à la louche et qui se ressemblent toutes. Et au final, je peux dire après coup avoir préféré ce désastre qu'était le dernier Paranormal Activity ou le 947ème nanar d'épouvante qui est sorti cette année que ce truc.nnJ'ai l'impression d'être tombé sur un truc filmé pour le plaisir d'allumer sa caméra pendant le confinement. Sans script, sans la moindre direction ni réalisation. Le film ne raconte rien. Que ce soit à travers les scènes où Casey parle aux internautes/à elle-même, celles où des youtubers apparaissent à l'écran dans des vidéos tournées spécialement pour le film ou via ce semblant d'intrigue que Jane Schoenbrun a voulu écrire entre Casey et le vieux pervers qui ne rime et ne sert à rien.nnAnna Cobb (dont c'est le premier film) est bonne, aussi bonne que n'importe quel ado que tu mettrais derrière une webcam/une caméra. Je l'ai pas trouvée éblouissante ni totalement mauvaise, juste... normale.nnSon personnage ne sert à rien et ne raconte rien. Qu'elle soit en train de parler à sa caméra dans un hamac ou d'hurler comme une cinglée (héhé c'est trop creepy) en "dansant" façon edgy (Billie Eilish) sur une chanson.nnC'est plat, c'est chiant, incompréhensible... et je pèse totalement mes mots. Il ne se passe littéralement rien tout du long des 1h30. Le film est décrit comme un projet très personnel, ce qui est sûrement l'une des raisons pour lesquelles la réalisatrice s'amuse à afficher sur Twitter la plupart des retours négatifs qu'elle lit.. parce que si t'aimes pas son film, c'est que t'as certainement des cases en moins, ou simplement un manque de goût plutôt prononcé. Elle s'arracherait les yeux si elle allait jeter un oeil aux notes que j'ai mis à la franchise Jackass.nnLe seul truc plutôt cool que j'y ai trouvé, c'est le côté "aesthetic" de certains plans... mais faudrait que certains comprennent qu'avoir de bonnes couleurs et lumières ne fait pas un bon film.nnEn lisant de nombreux retours, j'ai l'impression d'être passé à côté d'un truc ou d'avoir maté le film en malgache sans sous-titres (qui pourrait être une raison d'y avoir rien pigé), mais pas vraiment. C'est ni plus ni moins ce qu'on pourrait avoir si on donnait une bonne caméra à Julien qui kiffe explorer ses talents de grand cinématographe (qui kiffe regarder des films que personne (vraiment personne) a jamais vu) en filmant un mélange de trucs chelous (une merde de chien, une nana qui hurle en dansant sur une chanson de Lorie en se mettant des coups de poing et le loop d'un gif "weird") qu'il appellerait "un court expérimental" juste pour pas rappeler à tout le monde qu'il a filmé et produit de la merde... parce que forcément, tu passes plus facilement pour un enfoiré qui n'y connait rien si tu tires gratuitement sur quelqu'un qui se colle lui-même des étiquettes.nnWe're All Going to the World's Fair, c'est ça.