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Marcher sur l'eau - Documentaire (2021)

"Marcher sur l'eau" a été tourné dans le nord du Niger entre 2018 et 2020 et raconte l'histoire du village de Tatiste, victime du réchauffement climatique, qui se bat pour avoir accès à l’eau par la construction d'un forage. Chaque jour, Houlaye quatorze ans, comme d’autres jeunes filles, marche des kilomètres pour aller puiser l'eau, essentielle à la vie du village. Cette tâche quotidienne les empêche, entre autres, d'être assidues à l'école. L'absence d'eau pousse également les adultes à quitter leur famille chaque année pour aller chercher au-delà des frontières les ressources nécessaires à leur survie. Pourtant, cette région recouvre dans son sous-sol un lac aquifère de plusieurs milliers de kilomètres carrés. Sous l’impulsion des habitants et par l’action de l’ONG Amman Imman un forage apporterait l’eau tant convoitée au centre du village et offrirait à tous une vie meilleure.

Film Marcher sur l'eau - Documentaire (2021)
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Aïssa Maïga est né à Dakar, mais est d’origine du Mali. nC’est à partir de ses souvenirs d’enfance et après avoir découvert les repérages effectués en Afrique de l'ouest par le journaliste Guy Lagache qu´Aïssa Maïga a eu l’idée d’écrire ce film documentaire. nJe me rappelle d’images du quotidien, en vacances chez la Grand mère. Des jarres étaient posées le long des murs des maisons sahéliennes, et, quand j'avais soif, je m’accroupissais près d'une jarre, je soulevais le petit couvercle en terre cuite et je me servais à boire. Cette eau venait du puits où j’allais souvent avec mes tantes. L'histoire d'une communauté villageoise dans le village de Tatiste, se battant pour l'eau dans le contexte du réchauffement climatique, avec la promesse d'un puits. Chaque jour, Houlaye quatorze ans, comme d’autres jeunes, marche des kilomètres pour aller puiser l'eau, essentielle à la vie du village et cette tâche quotidienne les empêche, entre autres, d'être assidus à l'école.Pourtant, cette région recouvre dans son sous-sol un lac aquifère de plusieurs milliers de kilomètres carrés. Or, il suffirait d'un forage pour apporter l’eau tant convoitée au centre du village et offrir à tous une vie meilleure.UN PUITS APPORTE L'EAU ET AVEC L'EAU, LA SANTÉ, L'ÉDUCATION ET L'ÉMANCIPATION DES FEMMESCertaines personnes n'avaient jamais vu de caméra, et la plupart n'avaient jamais vu de film. Aïssa MaïganAïssa Maïga savait que le poids hiérarchique social faisait que, dans se genre de situation, seuls les hommes s'expriment mais il avait envie que les femmes prennent la parole. nJe voulais les filmer, je voulais les entendre.nLors de repérages, il avait remarqué Houlaye, une adolescente de 14 ans qui s'occupait régulièrement seule de ses deux petits frères parce que ses parents s'absentaient beaucoup. nJe trouvais intéressant de centrer le récit sur une jeune fille qui n'est pas encore une femme mais a d'énormes responsabilités et qui ait fragilisée du point de vue de l'école. nLa trouvant dune grâce et dune profondeur évidente, Aïssa Maïga, fait alors le pari d’écrire pour elle, sans même savoir si ce serait possible. Houlaye était très timide au début, mais très vite, elle s'est prise au jeu. elle donnait même des indications aux autres, leur disait de ne pas regarder la caméra ou leur rappelait que tout murmure s'entendait dans le micro. elle était devenue ma première assistante ! nAvec une équipe technique très réduite mais épaulé par Rousslan Dion, un grand chef opérateur et Matthieu Mangematin, un ingénieur du son, décédé depuis, ce documentaire prend des allures de film à grand spectacle. Les images sont magnifiques, les adultes et les enfants du village, se sont pris au jeu et Houlaye est troublante de vérité et d’émotion. Marcher sur l’eau est un film d’une beauté exceptionnelle. Une façon merveilleuse et douce de nous faire prendre conscience d’une situation incroyable et ubuesque. Un film essentiel qui parle de réchauffement climatique et d’humanisme.