Now, We Are Breaking Up - Drama (2021)

La série sonne juste, les personnages sont réalistes, humains et surtout matures. C'est très rare dans les dramas que les protagonistes fassent des choix basés sur la réalité, et dialoguent entre eux, au lieu de passer leur temps à se cacher des choses, à bloquer sur un seul point de vue et à tourner autour de malentendus tirés par les cheveux. Ici, chaque "secret" est révélé de la façon la plus naturelle possible, chaque réticence est argumentée et, quand elle est basée sur de l'absurde, elle est soulignée comme telle. Les choix découlent en conséquences, et ne manquent pas de logique, voire de sagesse et de philosophie.nnCe n'est que lorsque soudain Jae Guk décide de renoncer à son amour qu'on se demande "eeuuuuuhh Pourquoi ?" A partir de cet instant, donc, la scène où il se bourre la gueule sur la tombe de son frère, que les choses perdent un peu de leur sens sur ce fil scénaristique.nnL'histoire du couple principal, finalement, est celle qui a le moins d'intérêt, et celle qui donne le plus l'impression qu'il ne se passe rien. La réflexion sur ce fil là est véritablement philosophique, et se base sur les différentes façons de vivre un amour. Comme il y a douze mille flashbacks par épisode, on a quand même l'impression que cette philosophie tourne en rond, et par montrer ses failles.nEn revanche les fils secondaires sont intéressants. En particulier celui qui concerne la meilleure amie mourante. Ces scènes sont extrêmement touchantes et la façon dont est abordée la fin de vie, avec une maturité absolument incroyable, ne m'a pas laissée de marbre nnDe façon générale, tous les fils scénaristiques abordent le thème de la rupture, et c'est là que le titre prend son sens. Adultère, veuvage, divorce, décès, choix opposés, confiance... Il y a des tonnes de raisons pour qu'une relation se brise. Bon. Malgré ces aspects intéressants, la réalisation a rendu le visionnage long et pénible. J'ai eu la sensation qu'il ne se passait rien, dans ce drama, alors que si on essaye de le résumer, il se passe plein de choses. Beaucoup trop de flashbacks pour appuyer les réflexions intérieures et les voix off. Beaucoup trop de voix off d'ailleurs, déclamées sur un ton languissant. Beaucoup trop de marches lentes dans les rues nocturnes, les bras ballants, le regard dans le vide. Beaucoup trop de regard dans le vide de façon générale. Beaucoup trop de plans en contre jours avec la lumière dans la gueule. Beaucoup trop d'une BO doucereuse et/ou clichée. Le monde de la mode rend la chose un peu originale, mais ça aurait pu être dans n'importe quel autre domaine professionnel, ça aurait tout aussi bien fonctionné. Concernant les mentions à la France, bon, en réalité ce sont des mentions à Paris uniquement, et au monde de l'art. Pour une fois c'était assez juste, les dialogues en français ne m'ont pas vraiment choqué, et Jae Guk, même si son français n'est pas crédible (non pas à cause de son accent, il s'en sort pas si mal et pourquoi n'aurait-il pas un fort accent après tout, mais à cause de l'endroit où il fait les pauses dans ses phrases ça se sent qu'il récite, et qu'il n'a jamais conversé réellement en français avant, donc pour un personnage supposé avoir vécu à Paris pendant longtemps...), peu importe, si on choisi d'y croire, on y croit. On se serait juste passé de l'accordéon quand on déambule sur les bords de seine xD nnBref, j'ai été émue, mais j'ai aussi été beaucoup (plus) barbée. Donc je ne peux pas mettre plus de 6... Dommage, parce qu'il y avait du fond.