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Détective Conan - Anime (1996)

Anime de Kenji Kodama et Yasuichiro Yamamoto Animation, drame, policier 1 saison (en cours) NTV 25 min 8 janvier 1996

Shinichi Kudo est un détective très connu. Alors qu'il surprend une transaction frauduleuse, un homme lui fait avaler un comprimé qui le fais redevenir enfant.

Film Détective Conan - Anime (1996)
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C'est l'histoire d'un détective lycéen prétentieux qui rajeunit, et qui attire la mort partout où il va (et pourtant, ils sont nombreux à continuer de le fréquenter... Il n'a jamais envisagé de vivre en ermite dans la forêt ?)

Son super pouvoir d'attirer la grande faucheuse est très utile ! Ainsi, il peut résoudre beaucoup d'enquêtes rapidement, bah oui, il est déjà sur le lieu du crime. Et ce, à la place de son oncle en l'anesthésiant (heureusement qu'il se réveille à chaque fois...) Donc... Incitation au crime par sa seule existence, usurpation et fausse identité, anesthésie contre la volonté, effractions multiples doublées de vols, et présence sur de nombreux lieux interdits au public. Je ne sais pas comment fonctionne la justice japonaise (pas comme dans le jeu Phoenix Wright j'espère) mais ça ne constitue pas une violation de nombreuses lois ? Et après, on dit que c'est pour les enfants...

Un jeune public ?

Détective Conan, c'est une série qui se veut adressée à un jeune public, du moins les premiers épisodes, et ceci grâce à une version française avec des voix haut perchées et un générique aux paroles de qualité... Nous retrouvons beaucoup de censure dans l'animé à cause de scènes de crimes (ça fait peur,des membres coupés), et les amis de l'école primaire de Conan se tapent l'incruste lors d'enquêtes dont ils ne faisaient pas partie à l'origine dans le manga. Ceci explique notamment l'image que renvoie la série en France : une histoire pour gamins. Néanmoins, lorsque l'on se penche sur les enquêtes, on se rend compte qu'il y a néanmoins une complexité dans les astuces utilisées par l'assassin, qui, il faut bien l'avouer, semblent irréalisables la plupart du temps avec un fort taux d'échec (99,9 %), et pourtant, oui, notre cher Conan, réussit à reproduire l'astuce du criminel avec une facilité déconcertante et du premier coup. La version japonaise semble plus mature, fortement conseillée si vous voulez enfin quitter le bassin des enfants.

Du réchauffé ?

Au fil des épisodes, on se rend compte que la recette est la même. Prenez la base d'un crime. Dans un grand bol, mettez des suspects, un blanc comme neige et un bien acidulé.Y ajouter un mobile au goût de rancoeur. Si vous voulez, vous pouvez mettre un peu de gélatine que vous diluerez dans des preuves, si vous les trouvez ou si Conan daigne vous les montrer. Procédons au montage, en guise de colle, soit une bande de gamins, soit une lycéenne championne de karaté. Laissez prendre la poussière plusieurs heures ou au choix quelques 600 épisodes. En décoration, mettez un oncle poltron ou tout autre personne qui vous passe par la main et offrez-le à Conan, il ne s'en lasse jamais, et vous montrera comment il le mange.

Sceptique... ?

Les astuces utilisées par les criminels sont tellement tirées par le cheveux parfois, qu'un épisode de 20 minutes semble trop court pour pouvoir résoudre l'affaire, alors que dans d'autres cas, Conan met 10 ans à trouver la solution, parfois même aidé par des détectives lycéens comme lui (qui semblent très nombreux bizarrement). On s'étonne de l'intelligence de Mitsuhiko, un gamin qui a beaucoup de ressources et du manque d'observation des autres personnages. Sérieusement... Quasiment personne se rend compte que Conan anesthésie des personnes. Mais bon, vu que Shinichi a perdu 10 ans en prenant une pauvre pilule et qu'il reprend sa taille normale parfois, ne nous étonnons pas.

Passivité... ?

Je regrette le fait que nous, pauvres spectateurs ne pouvons pas élaborer une théorie solide à cause du manque d'informations, ce qui correspond bien aux enquêtes de Sherlock Holmes néanmoins, on nous balance la solution avec beaucoup de nouveaux éléments sortis du chapeau. On finit par regarder la série d'un oeil passif. Même si on sait qui est le meurtrier la plupart du temps, qui n'est quasiment jamais celui désigné comme coupable par l'oncle Kogoro, et qu'on réussit à deviner l'astuce parfois, cela n'est pas suffisant pour faire revivre la passion de l'enquêteur qui sommeille en nous. De plus, la barrière de la langue est omniprésente dans certains épisodes, avec une astuce qui repose sur des jeux de mots ou des codes.

Du sur-place ?

L'histoire principale concernant les hommes en noir rame complètement, ce qui est dommage car ils constituent des piliers dans l'histoire. Finalement, on ne sait presque rien sur eux. Pareil pour l'histoire d'amour entre Ran et Shinichi,qui est au point mort jusqu'à un nombre avancé d'épisodes. Les épisodes avec Kaitô Kid, le gentleman cambrioleur, se répètent également. Cependant, j'affectionne tout particulièrement, l'histoire entre Takagi et Satô.

Bref, faisons de longs détours, et voyons si un jour, nous arriverons à destination. Détective Conan reste une bonne série, mais plus elle prend des rides, plus nous grandissons et risquons de la délaisser.