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Onoda, 10 000 nuits dans la jungle - Film (2021)

Film de Arthur Harari Drame et guerre 2 h 45 min 21 juillet 2021 (France)

Fin 1944. Le Japon est en train de perdre la guerre. Sur ordre du mystérieux Major Taniguchi, le jeune Hiroo Onoda est envoyé sur une île des Philippines juste avant le débarquement américain. La poignée de soldats qu'il entraîne dans la jungle découvre bientôt la doctrine inconnue qui va les lier à cet homme : la Guerre Secrète.

Pour l'Empire, la guerre est sur le point de finir. Pour Onoda, elle s'achèvera 10 000 nuits plus tard.

Film Onoda, 10 000 nuits dans la jungle - Film (2021)
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Hiroo Onoda est envoyé en mission à Lubang, aux Philippines, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale pour mener la guérilla, le temps que l’armée japonaise se reprenne et lance sa contre-attaque dans le Pacifique. Malheureusement, la guerre s’arrête peu de temps après et personne ne prévient Onoda qui va donc mener la résistance pendant trente ans…

Film incroyable rien que dans sa production : Arthur Harari a galéré à le faire produire en France, notamment parce qu'il avait pour projet de le faire 100% en japonais, avec que des japonais et des philippins, en décor naturel et sur un sujet qui ne touche pas beaucoup le public français… Ceux qui l’ont déjà vu rient probablement en songeant au panneau du début qui résume toutes les contributions financières de boîtes de production et de distribution. Pour les autres, je vous conseille vivement d’aller le voir. Ce film est d’une beauté incroyable, notamment lorsqu’il s’agit de décrire le quotidien d’Onoda et de ses hommes, moments qui auraient pu être ennuyeux mais qui sont ici sublimés par la réalisation. Honnêtement, on ne s’ennuie pas dans les deux premières heures et Dieu sait à quel point ce n’était pas chose facile à faire. En parlant de réalisation, j’admire la prouesse artistique de la pluie : certaines scènes devaient être franchement galère à tourner sous la pluie et j’ai vraiment l’impression qu’ils n’ont pas trafiqué cette partie-là. Donc vraiment chapeau ! Là où, par compte, j’aurais un petit reproche à faire, c’est sur la longueur du troisième acte : ce sont les quarante dernières minutes du film, celles où le touriste japonais qui l’a retrouvé organise son rapatriement. Honnêtement, il y a, je pense, trente secondes de trop dans chaque plan, et deux minutes de trop dans chaque scène, de sorte que vingt minutes auraient pu être disparaître du montage final. Je l’avais déjà senti avec la scène d’introduction mais on n’a pas besoin de voir tout le cheminement d’Onoda pour rentrer chez lui. Rien que s’arrêter sur lui rencontrant le touriste aurait suffi ! Ou alors raccourcir la partie où le touriste court à droite et à gauche pour faire revenir Onoda ! On avait parfois un montage alterné dans le film donc pourquoi est-ce qu’on ne l’a pas utilisé là ? C’est d’autant plus dommage que l’histoire, comme je l’ai dit, regorge de pépites de mise en scène, de montage et de scénario, de sorte que, quoi qu’il arrive, Onoda restera le genre de film qu’il faudra avoir vu au moins une fois dans sa vie… J’aime son ironie dramatique, sa douceur mais aussi les questionnements qu’il pose sur l’être humain, sa folie, son entêtement, bref, ce qui fait de lui un humain. J’ai envie de le revoir en boucle et en boucle… pas de sortir en courant à la fin du film. Ce qui risque probablement d’arriver encore et encore.